La droite favorite au second tour des élections départementales en Charente-Maritime. Le département ne devrait pas basculer. Toutefois, on note que le Front national est devenu hier soir le premier parti de Charente-Maritime. A l’issue du premier tour, le FN recueille 24,58% des voix, dans un département où un électeur sur deux a voté. Si l’on note une progression du taux de participation de 6 points, on observe également une forte poussée du Front national. C’est ce que l’on peut retenir de ce scrutin. De quoi réjouir le secrétaire départemental du FN en Charente-Maritime Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie :
[audio:http://www.helenefm.com/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/lareymondie.mp3]Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie qui est candidat sur le canton de Saujon, en binôme avec Isabelle Texier et qui s’est qualifié pour le second tour avec 31,68% des suffrages exprimés, juste derrière le conseiller général sortant Pascal Ferchaud qui remporte 39,64% des voix. Les candidats de la Majorité départementale et du centre ont été éliminés.
Onze autres cantons sont ainsi prenables par le Front national en Charente-Maritime. C’est notamment le cas sur le canton de Tonnay-Charente où l’écart entre le binôme de la Majorité départementale et celui du FN est extrêmement mince : 23 voix seulement. Un canton devenu très rural après le redécoupage qui a profité aux frontistes Bougault-Leygonie. Pas aux socialistes Bourbigot-Hervouet qui ont été éliminés dès le premier tour, dans un canton pourtant ancré à gauche. Mais une gauche dont la division aura eu raison.
Face à un tel résultat, le Parti socialiste appelle à un front républicain dans les cantons où le FN est présent au second tour. A Marans, Saujon, Marennes où la gauche est en tête. Ecoutez la réaction de Mickaël Vallet, premier fédéral du PS en Charente-Maritime et candidat en binôme avec Michèle Bazin à Marennes qui totalise un peu plus de 44% des voix, devant le FN Durvicq-De Praeter 30,84% et l’UDI Baudin-Proteau 25,11% non-qualifié. Mickaël Vallet :
[audio:http://www.helenefm.com/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/vallet.mp3]Mickaël Vallet qui entend faire barrage au FN dans les cantons où la gauche n’est pas présente au second tour, en appelant à voter pour les candidats de la Majorité départementale : à Jonzac, Pons, Royan, Saintonge estuaire, Tonnay-Charente et Matha. Matha où le binôme sortant Corinne Imbert-Jean-Marie Roustit a manqué de peu la victoire hier soir avec 48,50% des voix, devant le FN Orski Werbrouck 27,75% et le PS non-qualifié 23,75%. Corinne Imbert parle d’un vote sanction suite au redécoupage cantonal :
[audio:http://www.helenefm.com/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/imbert.mp3]A Surgères et Saint-Jean-d’Angély. Deux cantons, même configuration. Le FN manque la qualification de peu pour le second. La droite arrive largement en tête face à une gauche divisée.
Il y aura donc un duel Majorité départementale/PS-PRG à Surgères. Catherine Desprez et Gilles Gay sont arrivés en tête avec 40,84%, devant le binôme sortant Marie-Pierre Brunet-Christian Brunier, et devraient logiquement l’emporter au second tour. Ecoutez leurs réactions :
On écoute à présent les réactions de Marie-Pierre Brunet et de Christian Brunier :
[audio:http://www.helenefm.com/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/brunet-brunier.mp3]Le canton de Surgères devrait donc basculer à droite. Rien n’est moins sûr à Saint-Jean-d’Angély où les candidats socialistes Françoise Mesnard et Jacques Roux, avec 27,77%, devraient bénéficier d’un report de voix des candidats du Front de gauche Frédéric Boutin et Christine Vernon, 12,90%. Mais l’extrême droite a réalisé un score de 26,37% dont pourrait profiter le binôme de la Majorité départementale Jean-Claude Godineau-Caroline Aloé qui totalise 32,96% des voix. Ecoutez Françoise Mesnard qui s’adresse à ses électeurs :
[audio:http://www.helenefm.com/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/mesnard.mp3]A Marans, le conseiller général sortant de la Majorité départementale Patrick Blanchard, en binôme avec la maire de Courçon Nadia Boireau, est éliminé dès le premier tour. Le binôme PRG Petit-Dupraz arrivé en tête avec 28,92% des voix affrontera au second tour Arnaud Humbert et Catherine Pelloquin du Front national qui recueille 27,59% des voix.
A Rochefort, le sortant socialiste Pierre Feydeau et Christelle Pieuchot devront mobiliser l’ensemble des partenaires de la gauche et les abstentionnistes pour espérer l’emporter au 2e tour. Il sont arrivés en tête avec 28,31%, devant les candidats de la Majorité départementale Caroline Campodarve et Gérard Pons 26,85%. Les quatre autres formations ont été éliminées. Les candidats du centre Alexis Blanc-Mélanie Favard devraient se poser en arbitre avec 13,39% des voix, faisant basculer le canton à gauche ou à droite. Pierre Feydeau est en tous cas ouvert à la discussion :
[audio:http://www.helenefm.com/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/feydeau.mp3]A Royan, le président du Département Dominique Bussereau et Marie-Pierre Quentin sont en tête avec 47,49%. Ils affronteront Thierry Rogister et Marie Garnier du Front national au second tour. 27,67% pour le FN. Les deux binômes de gauche ont été éliminés.
A La Tremblade, même constat. La gauche est absente au second tour. Le binôme Jean-Pierre Tallieu-Fabienne Aucouturier de la Majorité départementale, 43,54%, affrontera les frontistes 36,26%.
Trois cantons seulement ont élu leur binôme dès le premier tour hier. A Saint-Porchaire tout d’abord où seule la droite affrontait le Front national. Les candidats de la Majorité départementale sont sortis vainqueurs. A Châtelaillon-Plage, le binôme de la Majroité départementale, favori de ce premier tour, Sylvie Marcilly-Stéphane Villain, a été élu avec pratiquement 52% des voix. Et sur l’île de Ré, Lionnel Quillet et Gisèle Vergnon de la Majjorité départementale ont été élus avec un score important : 63,60% des voix, loin devant le PS et le FN au coude à coude, autour de 18%.
A noter enfin deux triangulaires au second tour en Charente-Maritime. A Chaniers et dans le canton des Trois monts, au Sud de la Charente-Maritime, où le FN arbitrera un duel PS/UMP.