« Des agissements irresponsables ». Le préfet de la Charente-Maritime réagit vivement, et condamne les faits survenus hier lors du blocage des dépôts pétroliers de La Rochelle. Les manifestants ont incendié des barricades près des cuves, et s’en sont pris aux forces de l’ordre, alors qu’une intervention a été menée dans la soirée pour les évacuer. Dix individus ont été interpellés. D’autres gilets jaunes, plus modérés, ont condamné ces incidents, à l’image du collectif de Tonnay-Charente.

C’est au lendemain de l’acte 4, dans l’après-midi de dimanche, qu’une centaine de manifestants ont décidé de bloquer de nouveau les dépôts pétroliers de la Pallice à La Rochelle. C’est là qu’ils ont dressé quatre barricades à l’aide de palettes et de pneus, pour empêcher l’accès au site. La situation a commencé à dégénérer lors de l’intervention des forces de l’ordre. Des policiers et un escadron de la gendarmerie mobile ont été déployés pour mettre un terme à cette action. Mais, très vite, ces derniers ont rencontré l’opposition des manifestants, qui n’ont pas hésité à leur jeter divers projectiles, et à leur tendre des pièges sur la chaussée pour ralentir leur progression, à l’aide de clous et d’huile de moteur répandus sur la chaussée. Dès leur arrivée, trois des quatre barricades installées ont été successivement enflammées. Les sapeurs-pompiers ont dû intervenir conjointement avec les forces de l’ordre pour procéder à leur extinction d’urgence, en raison de la proximité des cuves de pétrole. Au final, dix manifestants déjà connus des services de police ont été interpellées. Personne n’a été blessé. Le préfet de la Charente-Maritime Fabrice Rigoulet-Roze condamne fermement ce type d’agissements. Il en appelle à la responsabilité des organisateurs de manifestations sur la voie publique, et rappelle que toute manifestation doit faire l’objet d’une déclaration préalable en préfecture trois jours avant. Sans quoi tout délit donnera lieu à une intervention des forces de l’ordre et à une communication au Procureur de la République.