Trois jours après le naufrage du cargo italien Grande America, ce sont désormais deux nappes d’hydrocarbures de 13km sur 7 et de 9km sur 7, distantes d’une vingtaine de kilomètres, qui se dirigent vers nos côtes, à raison de 35km par jour. Situées à 300km, elles pourraient toucher le littoral charentais en début de semaine prochaine. Le département a été placé en pré-alerte. Et une cellule de crise a été activée à la Préfecture maritime de Brest où s’est rendu hier le Ministre de l’Ecologie François de Rugy. Quatre navires anti-pollution ont été engagés pour pomper un maximum de fioul au large, mais les conditions météo rendent difficiles ces opérations.

Ostréiculteurs et mytiliculteurs du littoral charentais craignent le pire. 3 000 entreprises sont installées sur la côte, et les conséquences d’une pollution aux hydrocarbures seraient dramatiques sur les parcs, même si elle n’aura pas l’ampleur du désastre de l’Erika.