Des souches d’arbres sont installées pour limiter l’érosion. (photo ONF)

Au Sud de l’île d’Oléron et sur la côte sauvage, où les massifs dunaires sont considérés parmi les plus mouvants d’Europe selon les experts, des moyens sont mis en œuvre pour sécuriser l’environnement et maintenir le cordon dunaire.
Les arbres en bord de falaise dunaire sont déstabilisés après chaque tempête et peuvent basculer à tout moment. Les déambulations sur la plage deviennent donc dangereuses, avec des chutes d’arbres imprévisibles. Pour éviter que ces arbres partent à l’eau, où ils risquent de présenter un danger pour la navigation et mettre en péril les activités aquacoles et ostréicoles, l’Office national des forêts exploite la frange forestière directement exposée.
Comme on réutilise les sapins de Noël pour fixer la dune, ici ce sont les souches qui sont utilisées pour servir de point de fixation afin de limiter l’érosion du trait de côte. Si les arbres entiers sont dangereux, les souches restent très stables et protègent temporairement les falaises dunaires qui les supportent. Il faut donc les laisser en place tant que l’océan ne les arrache pas totalement du sable. Dès le début du printemps, après les plus grandes marées, ces souches vont pouvoir être utilisées afin de former un cordon légèrement durci au pied des falaises dunaires créées durant l’hiver. Ce cordon va alors capter le sable porté par le vent depuis les plages.